Qu’est-ce que je gagne et qu’est-ce que je perds à rester dans une situation qui ne me convient pas ? Telle est la question. Une question qui en dit long sur notre (in)capacité à nous écouter. Intimement, profondément. A laisser la facilité devenir notre fil conducteur.



LA PEUR DE PERDRE
Refuser ou reculer tout changement, surtout lorsque la situation nous est devenue insupportable, est une posture qui peut paraitre paradoxale. Cependant se retrouver dans cette situation n’est pas exceptionnel. Au contraire c’est même assez banal.
Que ce soit dans notre vie professionnelle, notre couple, nos relations amicales ou familiales il n’est pas rare de rencontrer des personnes ayant pris le parti de « subir » plutôt que « d’affronter » un changement.
« Choisir c’est renoncer … » disait A. Gide. Ici ce n’est pas renoncer à quelque chose d’épanouissant mais renoncer à un semblant de bien-être. Parce qu’épanoui on ne l’est pas. Forcément puisque l’on se pose la question du changement !

TOUS EGO
Et je ne crois pas me tromper si j’écris que tout le monde a, un jour, été confronté à ce type de situation.

D’ailleurs la pyramide de Maslow nous indique clairement les raisons de cet immobilisme. En effet, le besoin de sécurité (physiologique et financière) et d’appartenance (à un groupe) sont les deux grands freins qui vous empêchent objectivement de (ré)agir et d’atteindre le haut de la pyramide à savoir la réalisation de soi, l’accomplissement.

TU VEUX OU TU VEUX PAS ?
Mais ce n’est pas tout. Il y a un autre facteur qui vient se rajouter. Derrière chaque situation se cache une raison plus ou moins avouable que l’on ne peut ou veut tout simplement pas (s’) avouer.
Dans toute situation inconfortable, il existe toujours un point positif et négatif au non changement. Et oui l’homme est complexe. Et son comportement l’est d’autant plus qu’il ne sait parfois pas lui-même ce qui se passe en lui. Ce qu’il veut. Vraiment.
Etre accompagné à ce moment-là peut alors s’avérer être une bonne option.

GAGNANT(E) / PERDANT(E)
Pour pouvoir répondre à cette interrogation il devient alors nécessaire de peser le pour et le contre de la situation. D’analyser le Bénéfice / Risque que l’on aura à passer ou pas à l’action.
Cette démarche peut-être difficile et cela demande un minimum d’introspection et de sincérité.
Car se demander le pourquoi d’un non passage à l’action c’est se poser la question du pourquoi je reste embourbée dans une impasse alors que je pourrais très bien en sortir.
- Qu’est-ce qui me retient ?
- Quelle est ma peur sous-jacente?
- Qu’est-ce que je risque de perdre ?
- Cette perte est-elle essentielle à mon fonctionnement ? Pourquoi ?
- Puis-je faire face ?
- Comment ? Suis-je honnête et sincère avec moi-même ?…..
- Qu’est-ce que je gagne et qu’est-ce que je perds dans cette situation ?


S’AVOUER QUE L’ON N’EST PAS PARFAIT(E)
C’est après avoir passé le cap du questionnement que tout se joue ! Et ça peut faire mal à nos émotions… et notre égo !
En effet, il n’est pas toujours simple de se rendre à l’évidence et de s’avouer que l’on reste dans une situation parce, qu’au fond de nous-même, on y trouve son intérêt. Même minime. Mais un intérêt tout de même.
Parfois il nous est plus simple de renoncer que d’affronter ou de tout chambouler. Il n’y a pas de honte à ça. C’est humain. La peur de rester seul(e), de ne plus faire partie du groupe, de devoir renoncer à son standing, de faire de la peine à ses parents…mais aussi la peur de l’inconnue, de l’effort, de la perte de cette identité construite au fil des années… et puis il y a aussi nos petites lâchetés.

Chacun se reconnaitra, mais une chose est sure ami(e)s râleurs(es). Oui oui vous, qui avez l’impression que votre vie n’est qu’une suite de compromis et qui nous en faites part à la première occasion ! Oui vous… Vous êtes démasqué(e)s inutile à présent de continuer à vous complaire dans un torrent de plaintes. Car vous êtes simplement là où vous avez intimement ou inconsciemment envie d’être.